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Ne ratez pas l’événement gesticulé de l’année : du 14 au 16 novembre, à Quimper (29), le « Gesti’Jaune », un festival de conférences gesticulées pour fêter les sept ans du mouvement des Gilets jaunes. Co-organisé par Sous l’Hangar, Le Canard Réfractaire et L’ardeur.
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« Ainsi, je suis retourné à la classe ouvrière dans laquelle je suis né et à laquelle j’appartiens. Je n’ai plus envie de monter. L’imposant édifice de la société qui se dresse au-dessus de ma tête ne recèle plus aucun délice à mes yeux. Ce sont les fondations de l’édifice qui m’intéressent. Là, je suis content de travailler, la barre à mine à la main, épaule contre épaule avec les intellectuels, les idéalistes et les ouvriers qui ont une conscience de classe – et nous donnons de temps en temps un bon coup de barre à mine pour ébranler tout l’édifice.

Un jour, lorsque nous aurons un peu plus de bras et de barres à mine, nous le renverserons, lui et toute sa pourriture et ses morts non enterrés, son monstrueux égoïsme et son matérialisme abruti. Puis nous nettoierons la cave et construirons une nouvelle habitation pour l’humanité.

Là, il n’y aura pas de salon, toutes les pièces seront lumineuses et aérées, et l’air qu’on y respirera sera propre, noble et vivant. »

Jack London, Ce que la vie signifie pour moi.

 

Qui sommes-nous ?

« L’étincelle s’allume dans l’action »
(extrait du titre d’un article de Michael Löwy sur la pensée de Rosa Luxemburg)

 

Ces vingt dernières années ont connu un renouveau de l’éducation populaire politique au travers divers organismes de formation et groupes plus ou moins formels de citoyen·ne·s. Les militant·e·s de ce renouveau développent des moyens (ateliers, formations courtes et longues, évènements publics…) qui visent à rendre lisibles aux yeux du plus grand nombre les rapports de domination, les antagonismes sociaux, les rouages de l’exploitation qui caractérisent le système capitaliste.

L’ardeur s’inscrit dans ce mouvement avec une mission précise d’engagement dans le monde militant pour coopérer à une transformation sociale, et reprendre ainsi la main face aux visées de la domination toujours à l’œuvre.

Nous forgeons nos actions sur les quatre points suivants.

S’approprier notre histoire

Des pans de notre histoire sont usurpés ou volontairement maintenus dans l’oubli par la culture capitaliste, c’est pourquoi nous intégrons dans nos formations des temps de partage de connaissances politiques historiques, afin de remobiliser notre histoire commune : populaire, féministe, décoloniale. Les combats qui nous ont précédé·e·s sont essentiels, nous remémorer nos luttes collectives peut redoutablement outiller celles en cours et à venir. Puisque des conquêtes passées ont fait reculer concrètement le capitalisme, nous nous donnons comme priorité l’appropriation de notre histoire pour protéger et prolonger ces conquêtes. Que l’identification d’un « déjà-là » (tel que la sécurité sociale par exemple) qui subvertit le capital rende crédible et possible une autre façon de faire société. Et que la connaissance de l’histoire des conquêtes nous donne les moyens de les actualiser.

Combattre avec le langage

Le travail sur le langage représente une dimension essentielle et concrète de notre lutte politique. Les mots ne sont jamais neutres, ni purement informatifs : ils produisent des effets sur nos façons de penser et d’agir sur le réel. La disparition de certains mots ne doit rien au hasard, d’autres se propagent et, en les employant, nous légitimons à notre insu ce que nous combattons. Dans le cadre d’ateliers de désintoxication de la langue de bois, nous nous interrogeons ensemble sur l’apparente innocence des mots et leur supposée évidence, nous décortiquons leurs sens, nous cherchons d’où ils viennent, l’idéologie et les intérêts dont ils sont porteurs. Nous travaillons collectivement à construire la résistance à ceux qui nous asservissent et la réhabilitation de ceux qui nous émancipent.

Se situer pour créer un rapport de forces

La connaissance du monde s’inscrit d’abord dans les expériences vécues et partagées. Nos formations en anecdotes gesticulées et conférences gesticulées s’ancrent dans le récit biographique de personnes réunies en groupe de travail, et dans une (re)lecture politique de leurs trajectoires. Ce sont bien les personnes concernées par le problème politique soulevé qui s’expriment et se légitiment ; leur parole est située. C’est bien dans ce processus de légitimation que le pouvoir d’agir se construit collectivement et qu’une capacité d’élaboration d’une autre façon de faire société s’envisage. Ici, nous travaillons à ce que la connaissance sorte des livres pour servir les luttes, et que les savoirs sociaux stratégiques, essentiels à la transformation sociale, dont nous sommes toutes et tous détenteur·trice·s, soient partagés. Que ces savoirs nous permettent de comprendre les logiques de domination, mais surtout de nous en affranchir.

Faire collectif

Nos formations sont collectives et immersives, parce qu’il nous semble évident que ce sont là les conditions du travail politique. Les parcours de vie se répondent, les individus s’interpellent, la conflictualité s’anime pour donner lieu aux échanges d’idées, à l’expression de désirs politiques partageables, à la création d’un imaginaire politique commun où s’envisage un avenir désirable pour tou·te·s. Nos formations sont des lieux d’expériences concrètes de ce qu’est l’éducation populaire politique.

Mais l’expérience commune ne s’arrête pas à la fin d’un stage. Pour les stagiaires qui ont réalisé leur conférence, ils peuvent rejoindre l’association conférences-gesticulées.net, regroupant plus de 250 gesticulant·e·s, témoin de ce mouvement que représentent les conférences gesticulées.

 

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